Durée : 2 heures environ
«Voici, oh ! qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble !» Refermant les Chichester Psalms de Bernstein dans un ultime pianissimo, le Psaume 133 est un vibrant appel à la paix. Tout comme la Neuvième Symphonie de Beethoven, dont les dissonances introductives symbolisent l’accord préalable nécessaire à l’orchestre, de manière à ce que les instrumentistes puissent jouer en harmonie. Bien que les textes bibliques ne soient guère comparables à l’Ode à la joie de Schiller, les deux partitions témoignent de l’engagement politique de Bernstein et nous rappelle comment, après avoir poursuivi son long «Voyage pour la paix» d’Athènes à Hiroshima, le chef et compositeur (dont on célèbre en 2018 le centenaire de la naissance) a dirigé la Neuvième à Berlin pour saluer la chute du Mur en 1989. «Pourquoi les nations ont-elles frémi ? Pourquoi les peuples ont-ils médité de vains complots ?» s’interrogent les Chichester Psalms. Si ce n’est pas un appel à la révolution, c’est assurément un appel au réveil.
Ce concert hautement symbolique s’inscrit dans le cadre des célébrations du Centenaire de la Paix organisées par la Ville de Lyon.
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